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1902 8 juillet 1902 Karakoram expedition

-6 +15 (sous la tente). Plus ou moins beau. Vent d'Ouest. Nuages et brouillard qui se résolvent en neige déjà dans la matinée. Après-midi et soir : neige. Baromètre en baisse. Matin : levé, à 5h15 le temps est assez beau du côté de l'Ouest et couvert au-dessus de nous mais surtout à l'Ouest et au Nord. On fait quand même des préparatifs de départ. Fait le cacao. A 5h30, appelé les coolies et paqueté nos valises sur les skys avec la tente et deux rations de provisions pour 12 jous (3 jours) enfin ma pharmacie et nos rucksacs. On fixe tout sur une paire de skys. A 6h25, on se met en route. Les coolies n'ont pas l'air enchanté de ce mode de transport de demandent à plusieurs reprises de


1902 8 juillet 1902 Karakoram expedition

de prendre chacun sa charge sur son dos. Ils tirent le traîneau par secousses et font 20 ou 30 mètres puis ils s'arrêtent. Au bout d'une heure, au passage d'une crevasse un peu large, tout commence à s'effondrer avec le pont de neige et reste pris dans la crevasse. Heureusement que les skys sont plus solides qu'ils n'ont l'air et, calés dans la crevasse uniquement par leurs extrémités, soutiennent tout le chargement. On s'attelle en arrière et on réussit à redresser d'abord le traîneau puis à l'extraire de la crevasse. Les hommes ne veulent plus de ce mode de transport et défont le paquetage. Il ne reste plus que les unités de nourriture que trois coolies s'efforcent encore de traîner, mais au bout d'une nouvelle heure, ils en ont aussi assez et défont à leur tour le reste du traîneau, portant chacun leur kilta et un des skys en plus. Je marche devant en faisant les pas dans une neige pénible, souvent profonde d'un pied. Je réussis à faire 500 pas sans m'arrêter, bien qu'ayant mon gros rucksac sur le dos. Enfin, à 1h30, j'arrive le premier au camp XI, où vient d'arriver Pfannl qui est allé faire une ballade [balade] jusqu'à la brèche mais n'a rien vu de neuf à cause du brouillard. Wessely est sous leur tente mais n'a pas l'idée de nous faire une tasse de thé. Pendant qu'il le prépare sur ma demande, je vais chercher les pierres pour fixer la nôtre, qui a un peu de peine à arriver. Bu du thé en attendant puis à 11h15 arrivent nos coolies. Je monte illico la tente avec Pfannl. A peine, la neige se met à tomber. Je m'y enferme pour domir une paire d'heures. La neige entre par la fenêtre, je la bouche avec mes caleçons de bain, mis cela me fait penser qu'on devrait la faire double, une extérieure une intérieure avec un sac au-dessous pour recueillir la neige qui pourrait encore s'infiltrer par là. Comme autre modification à la tente, il faudrait encore doubler les attaches de manière à pouvoir